avec mon fil à plomb gravitationnel
je me tenais debout dans quelque bruyère
l’aube là cependant dans l’effondrement
force de diffraction de tous les aspects
le lieu dedans-dehors espace pensant
suaires soins face aux tissus de mensonges
quels sont les nouveaux graals de nos tables rondes
le frisson du monde comme il ne va pas
lucarnes encor dans la cage d’acier
des traces tendres colonnes vertébrales
totem coeur du collectif en tension
j’ai souci de boire à l’envi à l’amour
des colonnades sous la grande nuit rousse
la révolution des jours manifestés
quoi est-elle passée la verticalité
forêt ouverte jardin des sortilèges
l’humain vertical est un humain penché
pourquoi ce rêve d’une vie hors-espace
routes folles et peupleraies invisibles
reculent les frontières du prévisible
mots sur le tarmac d’envol fils aux abois
à l’orgue de barbarie des belles penchent
figures de l’absence dans la présence
dehors ici-bas paradis en travaux
lucide agissant le lieu ne doit pas perdre !
Lia Kurts